La place des CLSM est importante pour manifester l’attachement à la prise en compte de la santé mentale dans la communauté. Au sein de ces CLSM, la légitimité des élus locaux est importante comme autorité à même de garantir le cadre des interventions collectives. Cette place des élus locaux est variable selon les CLSM et il conviendrait de la développer partout tout en mettant en place un programme de formation spécifique.
Des financements annuels ont pu être débloqués depuis 2019 à hauteur de 11 000€ en 2019 puis 14 000€ à partir de 2020. Auparavant les CLSM fonctionnaient du fait d’un investissement personnel des élus, le fait de pouvoir bénéficier d’un financement ARS, favorisera l’émergence de projet de plus ou moins grande envergure selon les communes visées.
Rappel : un CLSM possède à sa tête un président élu, et l’ensemble des 7 CLSM du Haut-Rhin bénéficient de cet apport financier. Une fois par an une réunion avec les présidents de CLSM et la chargée de mission CLSM permet de faire le point sur les projets de chacun et procure un moment d’échanges entre élus de territoires voisins et/ou éloignés.
La notion d’engagements réciproques est ici mise en lumière afin de favoriser d’autres prises en charges que le recours systématique aux services des urgences, trop souvent synonyme de rupture dans le parcours de la personne. Ces contrats-relais seraient à même de mieux définir le contenu des transmissions entre professionnels de santé des services d’urgence et de psychiatrie/médico-social pour une plus grande pertinence des échanges, et par ricochet de la prise en charge.
Les membres de ce groupe sont partis du constat qu’il fallait fluidifier les flux des patients venant de psychiatrie vers les urgences somatiques (hôpitaux généraux HCC et GHRMSA). Dans cette optique, un premier contact a été pris par le CH de Rouffach auprès des directions des soins des autres hôpitaux HCC et GHRMSA pour arriver à un accord de principe. La proposition est la suivante : formaliser des obligations réciproques entre la psychiatrie et les urgences dans un premier temps, mais par la suite entre structures non sanitaires et hôpitaux. L’idée a été émise de créer un dossier type DLU (dossier de liaison d’urgence) déjà existant dans le médico-social afin de synthétiser les données médicales et paramédicales.
Rappel : un DLU est un document synthétique que les hôpitaux et structures médico-sociales utilisent afin de communiquer à l’un et à l’autre en cas de transfert d’urgence d’un patient/résident vers une structure sanitaire. Il peut s’agir des dernières traitements médicaments, des dernières consultations de spécialistes, des dernières prises de constantes… Ces données sont souvent essentielles pour permettre au médecin des urgences de rapidement trouver l’origine du problème du patient.
Les questions de santé mentale font l’objet de communication publique lors d’événements particuliers (inaugurations, manifestations culturelles…), de la semaine d’information sur la santé mentale (SISM) ou d’affaires liées à de la violence. L’organisation à l’échelle du département d’un plan de communication arrêté et mise en œuvre par tous les partenaires de la santé mentale peut participer à la déstigmatisation de la santé mentale en modifiant l’image de la maladie mentale (cf. : communication faite sur le cancer, le VIH…).
En vue de banaliser la santé mentale et mettre au tapis les préjugés qui s’y rattachent, ce groupe de travail mène une réflexion sur une meilleure communication à grande échelle de ces questions encore taboues relatives à la psychiatrie et la santé mentale de manière générale.
Une réflexion est en cours sur la mise en place d’un escape game (jeu de l’évasion) avec une société spécialisée dans ce concept afin de parvenir à ce résultat de déstigmatisation en passant par un aspect ludique.
Un partenariat avec le journal l’Alsace est également envisagé pour élaborer une série d’articles sur des thématiques parlant autant de pathologies psychiatriques, que de mises en lumière d’actions menées par les structures agissant dans le champ du handicap psychique sur le périmètre départemental.
Cette fiche permet la définition du rôle et l’accroissement de la place des référents de parcours de vie. Les référents de parcours sont des personnes « clés » qui par leur connaissance du patient, de sa vie, de ses centres d’intérêts, de ses troubles, de ses réticences… sont capables à la fois d’orienter le malade et de sensibiliser les institutions ou les proches à ce qu’il convient ou non de faire pour que le maintien dans un environnement de vie ordinaire reste possible.
L’association médico-sociale Marguerite Sinclair a été porteuse de cette expérimentation en 2019 dans la ville de Mulhouse. Afin de pérenniser l’expérimentation les financements octroyés dans le cadre du PTSM seront mis à contribution sur l’année 2020 afin de permettre le recrutement d’un ETP (équivalent temps plein) pour acquérir une dimension départementale de ce dispositif.
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